Des jumeaux numériques pour optimiser les data centers

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Des jumeaux numériques pour optimiser les data centers

Le 17 février dernier, le site internet Twin+, le média spécialisé sur le thème des jumeaux numériques, a publié un article sur notre approche pour les data centers.

 

La société Wattdesign a fait des jumeaux numériques de data centers l’une de ses spécialités. Une façon de réduire l’impact croissant qu’ont ces infrastructures sur leur environnement. 

 

« Aujourd’hui, presque tout est numérisé d’une façon ou d’une autre. Dès qu’on utilise une application sur son smartphone, qu’on fait une réservation en ligne, qu’on regarde une série, il y a un data center à l’autre bout. Leur nombre est croissant, et leur implantation sur le territoire commence à poser des questions de partage des ressources », pose Sylvie Boudoux, directrice et fondatrice de la société Wattdesign. Or, par manque d’optimisation, ces data centers ont tendance à consommer davantage de ressources et d’espace que nécessaire. « On estime que les data centers sont remplis à seulement 60% de leurs capacités. Dans une démarche où il faut réduire l’empreinte du numérique, nous devons absolument remplir ces infrastructures au maximum de leurs capacités. »

Si ces data centers sont aussi peu remplis, c’est bien souvent en raison du manque d’une vision globale. Lorsque trop de serveurs tournent en même temps, des « points chauds » peuvent apparaître, donnant l’impression que le lieu est saturé. En changeant  le positionnement des baies, des serveurs, ou encore la circulation des flux d’air, il est pourtant possible de répartir la chaleur différemment. « Un très grand nombre d’entreprises françaises, y compris des grands groupes, fonctionnent encore avec Excel et un plan 2D de leurs infrastructures », explique Sylvie Boudoux. C’est la raison pour laquelle sa société commercialise des jumeaux numériques de data centers, qui constituent à la fois des outils d’aide à la décision et d’optimisation de la gestion opérationnelle.

 

La genèse d’un jumeau numérique de data center

 

La création d’un tel jumeau numérique commence par la conception de « l’enveloppe » du data center, une représentation 3D générée à partir d’une maquette BIM, ou de plans. Ensuite, vient le « remplissage » de cette maquette. Chaque élément de la maquette est associé à une référence précise qui permet de lui assigner des caractéristiques. « Notre outil fonctionne un peu comme des legos. Comme il est purement dédié aux data centers, nous avons des bibliothèques comprenant plus de 8000 références de serveurs, de baies… », précise la directrice de Wattdesign.

La maquette obtenue permet non seulement de visualiser l’implantation des baies de serveurs, des infrastructures et des réseaux, mais également la circulation des flux d’air ou encore la température. Depuis le plus petit microprocesseur jusqu’aux conditions météorologiques extérieures, qui peuvent aussi impacter le refroidissement, le moindre détail est pris en compte pour s’approcher au plus près de la réalité. Toutes ces étapes sont réalisées via le logiciel Reality DC de la société californienne Cadence.

Une fois correctement configuré, le jumeau est alimenté par des données en temps réel collectées au sein du data center. Un temps de calibrage est aussi alloué pour s’assurer qu’il corresponde bien à la réalité du lieu. Une fois l’outil complet, il devient alors possible de le gérer au quotidien, mais aussi de réaliser des simulations afin de déplacer ou ajuster des éléments, et ainsi obtenir le meilleur taux d’occupation possible.

 

Cette démarche, favorable à l’environnement, pourrait même pour Sylvie Boudoux s’avérer nécessaire dans le contexte actuel : « Il y a une forte pression sur les acteurs du data center pour réduire leur consommation énergétique et leur empreinte environnementale, et cela passe même par des textes réglementaires, comme Scope 1, 2 et 3. Nos clients peuvent faire usage de nos jumeaux numériques pour faire la démonstration de la démarche engagée pour réduire leur empreinte environnementale », conclut-elle.

 

Morgane Olès

Journaliste et rédactrice pour Twin+